Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) n’est pas qu’une carte, mais réellement un plan qui sert à projeter la ville de demain… Faudrait-il d’ailleurs le renommer Projet Local d’Urbanisme afin que tout le monde comprenne bien l’enjeu ?

Focus sur ce qu’est la trame verte et bleue, et un exemple concret de son intérêt, ou pas…

En France, la trame verte et bleue désigne officiellement depuis 2007 un des grands projets nationaux français issus du Grenelle de l’Environnement. Elle est constituée de l’ensemble du maillage des corridors biologiques (ou corridors écologiques, existants ou à restaurer), des « réservoirs de biodiversité » et des zones‐tampon ou annexes (« espaces naturels relais »). Elle vise à enrayer la perte de biodiversité (extraordinaire et ordinaire) alors que le paysage est de plus en plus fragmenté. C’est aussi la déclinaison nationale du réseau écologique paneuropéen. Elle vise à permettre et faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces sauvages, ainsi que retrouver le « bon état écologique » ou le « bon potentiel » des eaux de surface.
Code de l’Urbanisme – Articles L.113 -29 et L.113-30
Code de l’Environnement – Article R.371-21

http://www.patrimoine-environnement.fr/wp-content/uploads/2018/03/LES-OUTILS-JURIDIQUES-ET-REGLEMENTAIRES-DE-PROTECTION_ARBRES.pdf

Cette définition étant donnée, prenons l’exemple du parc de l’Estagnol autour duquel quelques constructions sortent ou tentent de sortir de terre…

Sur le plan officiel ci-contre on note que la trame s’étend à l’est du parc. On peut donc imaginer qu’il est particulièrement risqué pour les propriétaires des terrains concernés d’entreprendre des travaux dans la zone. Et qu’a fortiori la municipalité veille…

La trame verte et bleue sur le parc de l’Estagnol

En images pourtant, la transformation hallucinante de cet espace. Le terrain a d’abord été clôturé, rompant ainsi la continuité écologique. Puis le vallon, zone humide (faut-il rappeler que l’Estagnol tient son nom de l’étang qui était à cet endroit il y a encore 70 ans) a été creusé, pour être ensuite remblayé, au point de se transformer en colline (une explication ? Impossible à obtenir). En tout cas, ces terrassements qui semblent servir la réalisation du permis de construire sur l’autre partie du terrain, détruisent ce que le PLU de 2019 avait voulu préserver.
D’où le titre de l’article…

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